Jaurès-Petit

Implanté au Nord Est de Paris dans le XIXème arrondissement, le site se situe dans un contexte bâti dense et hétérogène. Les grandes emprises liées à des activités économiques ou industrielles laissent progressivement place à la ville habitée. Seul le grand Parc de la Villette lui faisant face crée une large ouverture dans ce tissu urbain compact. Le coeur d’îlot, occupé par un ancien garage Renault, est accessible uniquement par les porches des deux immeubles d’habitation qui l’entourent.

Dans cette double opération, le coeur d’ilôt est scindé en deux parcelles et deux projets de logements. L’un en construction neuve -et en pleine terre- sur la moitié du garage démoli, l’autre en réhabilitation -et en jardin sur dalle- sur la moitié du garage conservé.

Tout l’enjeu du projet de paysage est alors d’effacer ces limites malgré les contraintes initiales distinctes, et de révéler une nouvelle porosité entre la rue Jaurès et la rue Petit.
Cette continuité est matérialisée par le traitement

homogène du jardin en coeur d’ilôt, dans lequel serait venu se poser le bâti.

Le béton et le bois des façades des bâtis se prolongent dans le jardin en un jeu de dalles longilignes.
Elément fort de l’identité du jardin, ces dalles béton préfabriquées sont associées à des madriers bois dans les espaces de circulation et forment un calepinage aléatoire, dont les limites viennent se fondre dans les espaces plantés. S’étirant sur l’ensemble de la parcelle, ce calepinage rythme la progression dans le coeur d’îlot.

Ce cheminement révèle une palette végétale commune aux opérations, mais évoluant selon le contexte rencontré.
Dans la continuité des espaces engazonnés de pleine terre côté Jaurès, les jardins de graviers sur dalle côté Petit laissent place à un parterre de couvre-sol et des touffes de vivaces et graminées. Ils sont ponctués par des jardins d’arbrisseaux légèrement surélevés, apportant un jeu de verticales et une présence arborée au coeur du jardin.